La fatigue automnale
- Guillemette Bourgoing
- il y a 4 jours
- 8 min de lecture
La période automnale est souvent marquée par une baisse d’élan, une lourdeur diffuse ou la sensation que notre organisme fonctionne au ralenti. Et cela est tout à fait normal. Notre corps répond à des changements physiologiques liés notamment à la baisse de luminosité et des températures. Cela peut générer un manque d’énergie dès le réveil. Le mental, déjà sollicité par l’activité professionnelle redevenue intense depuis les lointaines dernières vacances, a parfois du mal à suivre, la concentration est moins présente et peut s’accompagner d’une rapide sensation de saturation et de charge mentale pesante. Sur le plan émotionnel, l’accumulation du stress ou du surmenage peut finir par provoquer une forme de lassitude morale, qui peut elle-même donner l’impression de manquer de recul ou de stabilité. Ainsi la fatigue automnale prend des formes très différentes et complémentaires : physique, intellectuelle et émotionnelle. Elle n’a rien d’anodin et mérite que l’on en comprenne les mécanismes afin d’adapter notre hygiène de vie, répondre aux besoins nutritionnels du moment et adapter notre mode de vie. Ecouter les murmures de notre corps permet de mettre en lumière nos limites, ce sur quoi on a pu tirer, peut-être trop longtemps.
Comprendre la fatigue automnale :
Dès les premiers mois d’automne, beaucoup de personnes viennent me voir car elles se sentent particulièrement fatiguées et se demandent s’il elles ne sont pas en train de faire une petite déprime saisonnière. Ce n’est pas forcement le cas et il convient déjà de répondre à un simple besoin physiologique. Si cet état d’épuisement (voir mon article sur la fatigue) ne s’améliore pas rapidement, il faudra alors aller plus loin pour en connaître les causes réelles. Cette fatigue ressentie en automne est un ralentissement qui n’est ni une faiblesse ni un manque d’élan personnel. Il s’agit tout simplement d’une réaction naturelle de notre corps qui s’adapte à la saison qui s’installe avec une diminution de lumière, les journées qui raccourcissent et les ajustements hormonaux que cela implique. En effet, la mélatonine, hormone du sommeil, est produite lorsque la luminosité baisse (voir mon article). Ainsi, le besoin de dormir est plus présent en soirée. Et ceci n’est qu’un aspect du fonctionnement de notre horloge interne (voir mon article). D’un autre côté, la production de sérotonine, un neurotransmetteur lié au bien-être (voir mon article sur les hormones du bonheur), est souvent réduite lorsque l’exposition à la lumière diminue. Cela à un impact sur notre système nerveux avec des conséquences sur notre humeur et notre clarté mentale. Or, cette adaptation hormonale, marquée donc par un besoin accru de calme et de repos, est difficilement compatible avec notre rythme de vie actuel : il est difficile, dans le cadre professionnel mais également personnel, de ralentir et de se mettre en harmonie avec le rythme de la lumière. Et pour aller plus loin, ce décalage entre notre horloge interne et le rythme imposé par la vie moderne, peut créer une sorte de désynchronisation chronique qui épuise l’organisme, tant au niveau physique qu’intellectuel ou émotionnel, avec faiblesse physique, irritabilité, voire ennui, désœuvrement et découragement. Ce qui semble donc être une baisse d’énergie peut en fait être une invitation à réorganiser son mode de vie, à respecter un rythme plus naturel et, surtout, à écouter et répondre aux subtils murmures de votre corps.
L’hygiène de vie adaptée à la saison :
Les besoins de notre organisme sont ainsi différents en cette période automnale et l’hygiène de vie est déterminant pour rééquilibrer ses divers mécanismes de manière harmonieuse.
Le premier levier est bien sûr le sommeil (voir mon article). Entre notre rythme de vie et celui du jour, se crée un décalage auquel il convient de pallier en recréant de nouveaux repères. En adoptant des horaires de couchage régulier, en écoutant les premiers signes du besoin de dormir, en respectant des rituels d’endormissement apaisants et en réduisant enfin les stimulants en fin de journée, on favorise une synchronisation progressive des rythmes circadiens. Le sommeil se prépare dans la journée, ainsi s’exposer à la lumière naturelle du jour le matin, limiter le café, l’alcool, avoir une activité physique dans la journée et réduire les écrans le soir, favorisent un endormissement naturel et un sommeil plus réparateur.
Le second levier est le mouvement. A l’automne, le métabolisme a tendance à ralentir légèrement, comme pour nos amis les ours. Cela peut induire une lourdeur ou un sentiment d’encombrement interne (transit ralenti, prise de poids…). L’activité physique, douce et respectueuses de l’énergie du moment disponible, permet de réoxygéner l’organisme, améliorer l’humeur et soutenir la vitalité (voir mon article). C’est le moment d’introduire dans notre quotidien la marche, un peu de vélo, un étirement matinal ou du yoga, pour ainsi stimuler la production de neurotransmetteurs impliqués dans l’humeur, la vitalité et l’élan motivationnel. Nul besoin de performances ou de séances longues : la régularité vaut bien plus que l’intensité. Ce moment de mouvement devient une transition dans la journée, un espace pour libérer les tensions, stimuler la circulation et maintenir une forme de vitalité douce mais durable.
Enfin, l’automne est le moment idéal pour intégrer des pratiques de gestions du stress comme cohérence cardiaque (voir mon article), la méditation (voir mon article), le yoga, ou la réflexologie plantaire. Toutes ces activités permettent de revenir à un apaisement intérieur, un retour au calme car, en effet, l’’automne, plus que toute autre saison, est une invitation à ralentir, prendre du temps pour soi. C’est également le moment de revisiter son rapport avec le temps en revoyant l’organisation de nos journées, en s’autorisant de courtes pauses mais régulières, en s’allégeant tant que possible des sollicitations superflues (à commencer par désactiver les notifications de notre téléphone), en s’autorisant des moments de silence et de calme.
Ainsi, une hygiène de vie adaptée à la saison ne se résume pas à quelques bonnes pratiques isolées, mais forme un ensemble cohérent de gestes quotidiens qui restaurent progressivement la vitalité. En prenant soin du sommeil, en réintroduisant du mouvement régulier, en apaisant le système nerveux et en adoptant des temps de récupération, chacun peut traverser l’automne avec davantage d’élan, de clarté intérieure et une sensation durable de mieux-être.
Les nutriments utiles :
Durant l’automne, le corps a besoin d’un soutien particulier pour maintenir son tonus et ses défenses. Adapter son alimentation à la saison permet d’apporter les nutriments essentiels pour accompagner l’organisme dans son effort d’adaptation aux changements périodiques. Une simple alimentation variée, adaptée à la chrononutrition, est parfaite pour maintenir un niveau d’énergie constant, et cela tout au long de la journée. Certains minéraux, comme le fer, le magnésium, le sélénium et le zinc jouent un rôle déterminant dans le soutien du système immunitaire et pour une bonne vitalité. Il est donc important de veiller à ce qu’ils se retrouvent dans notre assiette (exit les aliments raffinés, trop transformés ou vides de tout intérêt nutritionnel). Le fer, indispensable au transport de l’oxygène, peut être mis à l’épreuve en automne, surtout chez les femmes ou les personnes sujettes à des fatigues prolongées. Le Magnésium, dont une bonne partie de la population française est carencée, réduit la sensibilité au stress et améliore la qualité du sommeil. Le zinc et le sélénium interviennent directement dans la modulation du système immunitaire et luttent contre le stress oxydatif. D’un autre côté, les vitamines A, C, D et E participent au bon fonctionnement du métabolisme cellulaire et renforcent également les défenses immunitaires. Il est particulièrement important de contrôler la vitamine D en automne, lorsque l’exposition solaire diminue (voir mon article).
De même, les acides gras polyinsaturés (EPCA, DHA, GLA) doivent prendre une belle place dans nos assiettes sous forme de petits poissons gras et certaines huiles végétales (voir mon article) car ils nourrissent notamment le système nerveux et les fonctions cognitives, avec une action sur la clarté mentale et l’équilibre émotionnel. Par ailleurs, les acides aminés sont apportés par les protéines qui peuvent être animales et végétales. Ils sont indispensable pour l’équilibre nerveux et influencent directement notre humeur en participant à la fabrication des neuromédiateurs qui modulent cette dernière.
Enfin, une alimentation riche en fibres, légumes, aliments lactofermentés (voir mon article) apporte des probiotiques qui renforcent l’axe intestin-cerveau, fondamental pour la vitalité et la stabilité de l’humeur, la gestion du stress et le soutien immunitaire. Une flore intestinale équilibrée (voir mon article) permet non seulement une meilleure assimilation des micronutriments essentiels, mais favorise aussi la production de substances actives essentielles à la régulation émotionnelle.
Je peux vous aider :
La fatigue automnale n’est donc pas un cas isolé ni une fatalité. Il faut mieux la considérer comme un simple message qui nous invite à ralentir, juste suffisamment pour permettre au corps de retrouver son équilibre. Il s’agit de réaligner nos habitudes et nourrir notre organisme de manière plus ciblée, en écoutant ses petits signaux et en y répondant en ajustant notre hygiène de vie, en adoptant une alimentation de saison, adaptée à nos besoins du moment. Observer ses besoins, adapter son rythme, soutenir son organisme avec bienveillance… tout cela nous permet de vivre cette période comme une transition douce vers davantage d’intériorité, d’énergie maîtrisée et de sérénité. L’automne, loin d’être un frein, peut devenir une véritable alliée pour attaquer l’hiver sereinement et suivre le cycle de saison dans le respect des besoins de votre merveilleux corps.
Ecouter, prendre en compte, expliquer, proposer des solutions, adapter les conseils sont tout ce qui fait un suivi naturopathique, pour des réformes efficientes et pérennes. A l’instar d’un traitement pharmacologique, ces conseils seront alors à prendre avec autant de sérieux. Ils le seront à condition. d’être compris, appropriés et le moins contraignant possibles. Par mes conseils personnalisés je vais mener une action sur les carences micro-nutritionnelles, sur l’inflammation et le stress oxydatif, sur l’équilibre du microbiote et la perméabilité intestinale, sur la gestion du stress et des émotions, l'arrêt du tabac dans une prise en charge globale (voir mon article sur la naturopathie)..
Ainsi la naturopathie n'est pas uniquement "soigner avec des plantes". Son action et ses outils sont bien plus larges. Je m'intéresse à la personne dans sa globalité, à tous les niveaux. Et pour cela, je fais appel à tous les outils que la nature peut m'offrir, comme la réflexologie ou l'auriculothérapie (voir mon article), que ce soit du monde végétal, animal, minéral, vibratoire ou magnétique. Mes conseils portent sur l'alimentation (rééquilibrage alimentaire, diversification de l'alimentation, idées de menus...), l'hygiène de vie (bien vivre, bien dormir, bien bouger, se reconnecter à la nature, apprécier la vie !), la gestion des émotions, la personne dans son environnement... C'est ce qui fait toute la richesse d'une consultation en naturopathie et toute la diversité des pratiques propres à chaque naturopathe : je pratique aussi la réflexologie auriculaire et l'iridologie en plus de l'usage des plantes et de la micronutrition.
Je me suis également spécialisée dans l'arrêt du tabac qui, pour moi, est le premier facteur pour prévenir un grand nombre de maladies lourdes, à commencer par toutes les maladies dites de civilisation (syndrome métabolique, cancer, maladies auto-immunes, troubles cognitifs...) Alors respectez cette merveilleuse machine qu'est votre corps, arrêtez de fumer si ce n’est pas déjà fait et retrouvez le plaisir de manger sainement.
Guillemette Bourgoing, naturopathe et réflexologue spécialisée dans l'arrêt du tabac sur Villelaure Pertuis et Aix-en-Provence
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Willem, J.-P. « Les vraies solutions naturelles pour votre santé ». Éditions Guy Trédaniel.
Joyeux, H. « Changez d’alimentation ». Éditions du Rocher.
Servan-Schreiber, D. « Guérir : Le stress, l’anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse ». Éditions Robert Laffont.
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