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La qualité de l'air

Dernière mise à jour : 12 oct. 2023


Respirer, inspirer l’air frais et vivifiant, faire pénétrer en nous, dans toutes nos cellules, cet oxygène indispensable et vital, expirez et évacuez ainsi l’air vicié qui est dans vos poumons. Mais, hélas, cet air que nous respirons n’est pas toujours de bonne qualité, loin s’en faut. La respiration est au centre de notre santé et de notre bien-être, et pourtant l’air que nous lui offrons peut ne pas être vraiment bénéfique. Voire même, il est maintenant reconnu que la pollution de l’air extérieur, comme celui de nos intérieurs, est pour une bonne part responsable de nombreux troubles de santé, notamment des difficultés respiratoires tels que l’asthme, des problèmes cardiaques et des cancers. En effet, la mauvaise qualité de l’air a un effet direct sur le fonctionnement de nos organes, avec le cœur et les poumons en première ligne. Or, d’après l’OMS, 92% de la population mondiale évolue dans un environnement pollué. Et cela ne concerne pas, hélas, que les citadins, pas uniquement les résidents de grandes métropoles. Les campagnes, qui étaient un refuge pour prendre l’air, se mettre au vert, sont également touchées par la pollution atmosphérique. Et, que ce soit en ville ou à la campagne, de nombreuses études ont révélé que l’intérieur de nos maisons était souvent plus pollué, 2 à 5 fois plus pollués que l’air extérieur. Il y a de quoi nous interpeler, alors faisons le point.


La pollution extérieure

L’origine de la pollution est essentiellement due à l’activité humaine, les sources naturelles sont très secondaires, il s’agit alors du dioxyde d’azote et l’ozone. Les particules fines, les oxydes (d’azote de carbone ou de soufre) sont des polluants volatils, des gaz se diffusant dans l’atmosphère et produits par des transformations chimiques réalisées afin de produire, dans la plupart des cas, de l’énergie. En première lignes certaines usines mais aussi le trafic routier. L’agriculture conventionnelle n’est pas en reste avec la (sur)consommation de produits phytosanitaires. Elle représenterait à elle seule 24% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec la production de méthane et protoxyde d’azote. En milieu urbain, les particules inhalées au quotidien migrent dans le tissu alvéolaire et ralentissent ainsi nos échanges gazeux (inspirer de l’oxygènes, expirer le dioxyde de carbone). De même elles altèrent le mucus bronchique, véritable barrière contre les intrants indésirables, affaiblissant ainsi par cascade toute la chaîne respiratoire. Sont particulièrement touchés les jeunes citadins dont le système respiratoire n’est pas encore arrivé à maturité, ce qui explique le nombre croissant d’enfants souffrant d’asthme et autres maladies pulmonaires. Mais les femmes enceintes (influence de la présence de particules fines sur la taille du nouveau-né), les personnes âgées ou souffrant déjà de pathologies respiratoires, doivent être particulièrement vigilantes, notamment lors des périodes de pics de pollution. Il leur est alors recommandé de rester chez eux et d’éviter tout effort, ce qui est véritablement contre-nature car ces personnes ont, précisément, besoin plus que jamais de s’oxygéner. Encore faut-il pouvoir respirer un air correct (pur étant l’idéal bien-sûr).


Car la campagne n’échappe pas à la pollution, qui prend une autre forme. Moins de particules fines mais l’usage de produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides et autres pesticides) qui sont très volatils, se répercute dans les sols et dans l’eau, mais aussi pour une grande partie dans l’atmosphère. Il ne s’agit pas là d’incriminer les agriculteurs. Il se trouve que l’on trouve autant de particules de pesticides en ville qu’à la campagne (avec des pics le week-end pour cette dernière), ce qui laisse penser que les sources de pesticides seraient plutôt à relever dans les nombreux jardins de particuliers où leur usage n’est pas toujours maîtrisé. Si le discours des fabricants de pesticides se veut rassurant, arguant de l’innocuité de chacun de leurs produits, le problème vient surtout de l’accumulation, à faibles doses, de cocktails de tous ces produits qui sont alors nuisibles pour notre organisme (pour ne pas dire pour tous les systèmes vivants). Ils sont d’ailleurs considérés comme des perturbateurs endocriniens.


La pollution intérieure

Nous retrouvons ces mêmes perturbateurs endocriniens dans nos maisons, en grande quantité. Les particules fines circulent à l’extérieur peuvent bien sûr pénétrer dans nos maison, mais la source principale de ces dernières provient surtout des produits utilisés pour l’hygiène, le ménage ; elle provient de notre mobilier, de nos vêtements, des revêtements muraux (peintures, colles) et des moyens de chauffage. En effet, meubles, tapis et matelas, voire même certains vêtements comme les pyjamas des enfants, sont ignifugés (traités avec des retardateurs de flamme à base de brome, dont l’usage a été limité, et de chlorure d’alkyle) et leurs particules se retrouvent dans la poussière ambiante. Les produits ménagers sont de véritables petites bombes toxiques. Ils sont pourvoyeurs de perchloroéthylène qui permet de dissoudre la graisse (longtemps utilisés dans les pressings, mais aussi chez les particuliers), de triclosan qui est un antibactérien (que l’on retrouve non seulement dans les produits d’entretien mais également dans les produits d’hygiène comme certains dentifrices, savons et shampoings), des sels d’ammonium quaternaires qui permettent d’assouplir le linge et sont des désinfectant. Nous trouvons également des phtalates présents dans tous les plastiques et dans les produits parfumés (et même le papier toilette s’il est parfumé), du 2-butoxyéthanol (éther de glycol) utilisé pour laver les vitres (solvant) et de l’ammoniaque. Mais il faut aussi compter sur la présence d’autres composés organiques volatils (COV) tels que la formaldéhyde, le benzène, les hydrocarbures aromatiques polycycliques et, surtout, en première ligne, la fumée de cigarette. L’exposition à la fumée du tabac, que ce soit de manière active ou passive, est responsable d’un grand nombre de déclarations, ou d’aggravations, de pathologies respiratoires et cardiovasculaires. A ces cocktails explosifs d’ajoutent la présence d’acariens, de moisissures et, éventuellement d’autres allergènes provenant de nos animaux domestiques. Les écoles, bureaux et autres espaces intérieurs sont bien sûr tout autant concernés. Donc, même si nous nous trouvons en ville, dans un environnement extérieur pollué, il est toutefois nécessaire d’aérer, quotidiennement, été comme hiver.


Entretenez l’air de la maison

La première chose à faire est de tarir la source de tous ces polluants. Ce sont d’abord des petits gestes au quotidien et puis un véritable art de vivre qui conduit à préférer des produits de construction et de décoration plus respectueux (étiquetés A+, avec de plus faibles émissions de COV), voire naturels dans la mesure du possible. Pour les produits ménagers, notre choix se tournera plutôt vers des produits labellisés (comme Ecocert), en en respectant les dosages, ou des solutions naturelles comme le savon noir, le bicarbonate et le vinaigre blanc. Ce dernier est parfait pour assouplir les vêtements, nettoyer les vitres ou supprimer les traces de calcaire. Vous pouvez éliminer les aérosols et autres désodorisants. Si cela est nécessaire, des plantes odorantes ou un diffuseur d’huiles essentielles suffisent largement à parfumer délicatement une pièce. Investissez dans un bon gros vrai savon de Marseille, c’est notre couteau-suisse national ! Il est aussi efficace pour les mains, sous la douche, pour enlever les tâches rebelles, pour farter vos skis et boucher un radiateur percé (du vécu…).

Limitez autant que possible de faire entrer l’humidité dans la maison. Elle favorise le développement des moisissures et des acariens. Donc, si vous le pouvez, le linge est étendu dehors ou, tout au moins, dans une pièce ventilée. Certains logements ont des VMC (système mécanique de ventilation) qui permettent d’assurer le renouvellement de l’air, à condition qu’elles soient parfaitement fonctionnelles. A défaut, la maison doit être aérée régulièrement (oubliez les purificateurs d’air peu voire pas efficaces).

Aérez, 5 à 10 minutes par jour, toutes les pièces de la maison, (surtout en hiver !). Dormez la fenêtre ouverte si vous le pouvez, créez des courants d’air, laissez la fenêtre des pièces humides comme la salle de bain.

Certaines plantes sont réputées pour améliorer la qualité de l’air, comme l’aloé vera, le lierre rampant, les dragonniers, les aglaonema et plants de bambou. Toutefois, si leur efficacité a été démontrée en laboratoire, les plantes étant exposées à de fortes concentrations de polluants, leurs performances en conditions réelles (volume d’air plus important, mélange de polluants, en plus faible quantité) ne sont pas vraiment significatives.

Enfin, des études menées dans les écoles, ont démontré que les classes régulièrement ventilées permettaient aux enfants d’être plus performants que ceux laissés dans des classes plus confinées (évaluation s’appuyant sur des notes portant sur des exercices de lecture, calcul et logique). Par ailleurs, d’autres études menées dans des entreprises cette fois, ont démontré que la qualité de l’éclairage, le bruit et le taux de renouvellement de l’air, avaient une réelle influence sur la rapidité à effectuer certaines tâches et sur leur qualité d’exécution.


Maintenant, il ne vous reste plus qu’à respirer, à pleins poumons, de préférence en plein air ou dans un intérieur que vous aurez su assainir. Pour reprendre les mots de Marc-Aurèle : « « En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d’être heureux ». Dans votre démarche, je peux peut-être vous accompagner, notamment pour vous aider à arrêter de fumer avec entre autres, la méthode Chiapi. Alors n’attendez plus pour venir me voir.



Guillemette Bourgoing, Naturopathe et Réflexologue Villelaure Pertuis et Aix-en-Provence


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