L'accompagnement du sportif
- Guillemette Bourgoing

- 29 mai 2023
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 juin
L’accompagnement du sportif en naturopathie est une tâche aussi globale et complexe que tous les autres axes auxquels un naturopathe peut s’atteler. Que ce soient le désir d’enfant, les troubles hormonaux, les problèmes digestifs ou de sommeil, ou encore la réussite sportive, il n’y a pas de recette universelle. Pour toutes ces problématiques, l’approche de base sera toujours le même : d’où partons-nous ? La personne est-elle en bonne santé générale, ce qui n’a rien à voir avec l’absence de maladie. Y a-t-il des fragilités à prendre en compte ? Comment se nourrit-elle ? Comment vit-elle (stress, sommeil, au quotidien). Comment est son mental. Tous ces aspects ont un impact direct sur la santé et il s’agit de faire en sorte qu’ils soient porteurs plutôt qu’une source de risques supplémentaires de blessures et d’épuisement de l’organisme. Par ailleurs, le naturopathe devra adapter ses conseils au but recherché par la personne dans sa pratique du sport. Si les conseils de base sont peu ou prou les mêmes, ils différeront en fonction des objectifs : la performance pure, chercher à améliorer ses performances en restant dans le cadre d’une activité de loisir, pratiquer simplement une activité physique pour se maintenir, ou revenir, en bonne santé… pratiquer un sport intensif pour évacuer toutes formes de pression mentale. Ainsi, si la pratique d’une activité physique est bénéfique pour la santé, la recherche de performances, de dépassement de soi, peut s’avérer délétère pour l’organisme si elle n’est pas adéquation avec nos besoins fondamentaux.

Débuter une activité physique ou la remise au sport
Avec le retour des beaux jours, souvent accompagné d’un regain d’énergie, la motivation pour reprendre une activité physique est à son comble, souvent accompagnée d’une volonté de perdre les quelques kilos accumulés pendant l’hiver (voir mon article sur l'importance de perdre du poids). Jogger et cyclistes pullulent au bord des routes et sur les chemins de traverses, rouges et transpirants déjà sous un soleil de printemps. La motivation est certes présente, mais souvent sans ménagement pour le l’organisme qui va rapidement s’épuiser et mettre un frein à ce bel élan, se soldant parfois par des tendinites ou autres douleurs qui conduiront à devoir mettre un terme à cette belle résolution.
La remise à l’effort demande de bien se connaître et surtout de s’y mettre progressivement, en tenant compte de sa souplesse, de ses capacités respiratoires et de l’énergie à disposition. Prendre en compte son souffle, réapprendre à respirer convenablement, en mobilisant le diaphragme, en ouvrant suffisamment la cage thoracique (et non pas en bloquant sa respiration dans la partie supérieure des poumons). Avant même de vous lancer dans des courses éperdues, prenez le temps de faire quelques exercices pour amplifier votre respiration et augmenter ainsi votre capacité respiratoire. Et buvez, l’hydratation est essentielle !

Les pertes en eau liées à l’effort
A n’importe quel moment de la journée, boire de l’eau est indispensable (voir mon article). Boire de l’eau, régulièrement, avant d’avoir soif. Ceci est d’autant plus crucial que l’activité physique et sportive augmente considérablement les pertes hydriques dues à l’échauffement du corps humain par le mouvement et l’énergie fournie. La sudation est précisément la marque visible de l’effort de notre organisme pour tenter de maintenir une température relativement stable. Mais la transpiration est également le marqueur d’une importante déperdition d’eau qu’il convient de compenser. En règle générale, dans nos contrées, un adulte a besoin d’environ 2 à 2.5 litres d’eau par jour, apportée pour la moitié par l’eau de boisson. Or, selon les cas, les pertes liées à la transpiration peuvent aller de 1 à 2 litres d’eau par heure d’effort. Le sportif devra donc vraiment être vigilant à boire suffisamment pour combler ces pertes sachant que les risques de déshydratation peuvent être gravissimes. La soif apparaît lorsque le corps perd environ 1% du poids du corps, la température corporelle commence alors à augmenter. A 2% une sensation de malaise commence à apparaître. A 3% du poids du corps, le risque de blocage rénal est potentiel, avec risques de malaises. L’eau est la seule boisson indispensable (voir mon article). Des boissons peuvent être proposées pour une pratique de sport intensive ou fréquente.

La nutrition est aussi un facteur de performance
Si l’entrainement, l’acquisition du geste, la physiologie (innée et acquise au fil du temps), l’hygiène de vie (la qualité du sommeil, l’absence de consommation de tabac, drogues ou alcool) et l’état psychique de la personne sont des facteurs essentiels pour la performance, la qualité nutritionnelle est incontournable. Il faudra alors distinguer deux périodes différentes, notamment pour les sportifs cherchant à augmenter leur performance, que ce soit pour du sport d’élite où la performance est pure (sportifs professionnels ou semi-professionnels) ou relative mais où le sportif cherche à se dépasser. Les conseils nutritionnels ne seront pas les mêmes entre les compétitions et pendant la compétition.
Dans les deux cas, la qualité de l’assiette au quotidien, sur le long cours, est fondamentale. L’alimentation doit être équilibrée avec une majorité de légumes et de fruits (en quantité moindre) qui apportent les fibres, mais aussi des micronutriments biodisponibles (vitamines, minéraux, enzymes) dont le sportif peut être rapidement carencé de par les pertes accrues provoquées par la sudation et les efforts supplémentaires fournis par l’organisme. Les céréales semi-complets et les féculents doivent également tenir une bonne place pour leur apport de fibres et de minéraux mais également pour apporter suffisamment d’énergie glucidique pour l’effort. Les protéines, apportées par les viandes, œufs ou poissons (voire végétales) permettent le maintien et le développement de la masse musculaire, elles sont donc recommandées en quantité modérée (la viande rouge est acidifiante, ce qui est à fuir pour le sportif), soit une à deux portions par jour. Les huiles, de qualité, permettront de maintenir la souplesse membranaire et, selon les huiles, réduire l’inflammation due aux micro-lésions provoquées par un effort intensif. L’importance étant que l’alimentation soit diversifiée, afin que chaque ingrédient apporte les nutriments nécessaires au quotidien, et équilibrée dans la journée pour que l’absorption des nutriments soit optimale. A commencer par adopter un petit-déjeuner équilibré, bien répartir les aliments sur la journée, et ne pas sauter de repas. Si l’alimentation doit suffire pour répondre aux besoins d’une activité physique modérée et raisonnable, il peut être parfois utile d’ajouter des compléments alimentaires pour éviter les carences.


Complémentation et supplémentation alimentaire du sportif
La complémentation du sportif n’est pas systématique si son alimentation est de qualité : bio, locale, de saison, cuisinée en préservant le statut vitaminique de l’aliment (cuisson à basse température, cru). Mais, même pour les légumes et céréales bio, de façon moindre, les terres s’appauvrissent et l’apport et vitamines et minéraux n’est parfois pas suffisant pour répondre aux besoins accrus du sportif. Ainsi, pour éviter les carences et donc les blessures, et pour permettre une meilleure récupération, il pourra être utile de proposer une complémentation pour répondre à des besoins bien spécifiques (être mieux pendant l’effort, mieux récupérer, pratiquer plus longtemps et plus souvent). Ceci est à définir avec, en l’occurrence, le naturopathe qui vous suit. La complémentation n’est pas une supplémentation, ce sont des apports de micronutriments à des doses physiologiques. Alors que la supplémentation est un apport de nutriments, en plus de l’alimentation, à des doses supérieures aux besoins journaliers (protéines pour augmenter la musculature, glucides pour l’effort). Les suppléments alimentaires sont la plupart du temps inutiles sur un plan alimentaire ou nutritionnel et peuvent parfois être toxiques, pour des effets qui sont parfois à démontrer.
Je peux vous aider :

Ainsi, l’accompagnement du sportif en naturopathie est une approche globale, raisonnée, individuelles dans le sens où elle se concentre sur la personne, le sportif, avec ses objectifs, ses capacités, ses limites, son bien-être. L’accompagnement en naturopathie ne garantit pas d’être le plus performant, le plus rapide, le plus fort, le premier, le naturopathe laisse ce mérite au sportif. En revanche, en veillant au statut nutritionnel de ce dernier, à l’acquisition d’habitudes vertueuses, il contribue à préserver sa santé, à préserver son organisme, à mieux récupérer afin d’éviter les blessures et optimiser ses performances pour que le sport reste un facteur de santé et de bien-être. Dans ce sens, les techniques de relaxation, comme la réflexologie plantaire (voir ma page), trouvent toute leur place dans l’accompagnement du sportif, que ce soit en entretien ou lors de la récupération.
Ainsi, la naturopathie n'est pas uniquement "soigner avec des plantes". Son action et ses outils sont bien plus larges. La naturopathie s'intéresse à la personne dans sa globalité, à tous les niveaux. Et pour cela, je prends le temps de vous écouter et je fais appel à tous les outils que la nature peut m'offrir, que ce soit du monde végétal, animal, minéral, vibratoire ou magnétique. Lors de mes consultations, je propose des conseils alimentaires (alimentation riche en micronutriments, faibles en charge glycémique) et en hygiène de vie (activité physique, gestion du stress, arrêt du tabac, qualité du sommeil, réflexologie). Je vais éventuellement m’aider avec l’auriculoathérapie (voir mes programmes), la phytothérapie ou la micronutrition et toutes les techniques qui sont en ma possession. Voilà ce qui fait toute la richesse d'une consultation en naturopathie et toute la diversité des pratiques propres à chaque naturopathe.
Pour ma part, je me suis également spécialisée dans l'arrêt du tabac qui, pour moi, est la première chose à faire lorsque l’on souhaite optimiser sa santé et éventuellement concevoir un enfant. C’est le premier facteur pour prévenir un grand nombre de maladies lourdes, à commencer par toutes les maladies dites de civilisation (syndrome métabolique, cancer, maladies auto-immunes, troubles cognitifs...). Mais à travers l’addiction au tabac ce sont tous les troubles qui ont pris leurs racines dans un stress sous-jacent qui n’est pas toujours conscientisé, comme les troubles du sommeil, les compulsions alimentaires ou les troubles digestifs et hormonaux.
Guillemette Bourgoing, Naturopathe et réflexologue spécialise dans l'arrêt du tabac à Villelaure, Pertuis et Aix-en-Provence

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Excellent article, comme toujours. très complet et riche d'enseignements!