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Les troubles musculo-squelettiques

Il semble, selon l’Assurance maladie, que 90% des français souffrent de mal de dos et que les causes soient, pour une bonne partie, en lien avec leur activité professionnelle, quelle qu’elle soit. Pour les personnes exerçant une activité physique, nécessitant de porter des charges lourdes ou de répéter à longueur de journées des gestes mécaniques, cela peut se comprendre. Mais le mal de dos touche également les personnes exerçant une activité sédentaire, de bureau. Or il est difficile dans ce cas  d’incriminer uniquement la position assise et statique car les personnes qui pratiquent des activités debout, comme les hôtesses ou les vendeuses, peuvent aussi souffrir du dos. En fait, le mal de dos représente le haut de l’iceberg des troubles musculo-squelettiques (TMS). Ces derniers concernent plutôt les douleurs articulaires, au niveau des bras, des membres inférieur et du dos, directement reliées aux conditions de travail. Il peut s’agir de douleurs se manifestant pendant l’activité mais qui disparaissent au repos, ou pas, ou qui s’installent et deviennent alors chroniques, même au repos.


Les troubles musculo-squelettiques (TMS)

Les TMS peuvent se manifester de différentes manières, et cela quelque soit leur localisation : ce sont des douleurs, sourdes ou aiguës, des sensations de lourdeur ou des raideurs qui apparaissent et s’installent progressivement. Ils sont en lien direct avec les postures (debout, assis, à genoux, accroupis), la présence de gestes répétés (travail à la chaîne, tapis de caisse), l’intensité de force fournie dans le geste (contractions musculaires, intensité de préhension), la difficulté de prise, ou une position non ergonomique… et la durée de cette activité (ponctuelle, répétée, quotidienne). Ces facteurs de risques peuvent être augmentés par d’autres facteurs externes comme des vibrations (ponceuse), des chocs répétés (marteau-piqueur), le froid (camions frigorifiques), des pressions mécaniques (compresseur), une luminosité particulière ou mal adaptée. Ils peuvent être également aggravés par de mauvaises conditions de travail (machines vétustes, peu ou pas pratiques, dans un environnement peu sécuritaire) mais également avec une mauvaise répartition des tâches (cadences imposées, contraintes de temps, pauses non respectées) et une méconnaissance de l’outil de travail et des gestes adaptés à une activité précise. Enfin, le stress (voir mon article) n’est pas à négliger dans la genèse des troubles musculo-squelettiques : la tension engendrée par la pression, le manque de reconnaissance, le manque ou la perte d’intérêt pour un travail qui peut se révéler répétitif et monotone, l’insécurité de l’emploi sont autant d’objets de crispassions et de troubles directement liés au stress (dépression, agressivité, insomnie, prise ou perte de poids, maladies de civilisation…).. Le salarié arrive alors à un stade où il ne parvient plus à récupérer et les troubles s’installent pour devenir invalidants, et pas uniquement au travail. On parle alors de maladie professionnelle. L’entreprise doit alors réorganiser le cadre de travail, la mission de son salarié, ou, si cela ne s’avère pas possible, mettre fin à contrat de travail, au risque de perdre une personne qualifiée et expérimentée.


Les conséquences des TMS pour l’entreprise


Dans l’entreprise

Les troubles musculo-squelettiques affectent non seulement la santé du salarié, au travail comme à la maison, mais l’entreprise en subit également les conséquences. L’employé, aussi motivé et consciencieux soit-il, doit réduire ses cadences ou multiplier les pauses pour se soulager. Il risque de se mettre plus fréquemment en danger (fatigue, douleur, inconfort), avec des risques d’accident du travail et donc des arrêts de travail qui se multiplient (et remplacé au pied-levé, pas nécessairement par une personne compétente dans sa spécialité). La perte de motivation, l’absentéisme et la rotation du personnel nécessités par les arrêts maladies (ou les invalidités), demandent de trouver et former rapidement de nouvelles personnes. Ce qui a non seulement un coût pour l’entreprise mais qui, le temps de former à nouveau des équipes, entraîne une perte de productivité, voire de qualité. Cela peut ainsi impacter l’ambiance au travail mais aussi toucher l’image de marque de l’entreprise.


Selon le code du travail

Car, en effet, l’employeur est responsable de la sécurité et du bien-être de ses salariés et il doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer leur qualité de vie au travail. Pour cela il doit relever et évaluer les risques liés à son activité et aux tâches qui en incombent, ainsi qu’en informer ses salariés non seulement à l’embauche mais tout au long de l’année par des actions d’information et de formations. Il a l’obligation, si cela est nécessaire, de mettre en place des moyens adaptés et une organisation interne facilitant et améliorant les conditions de travail de manière globale et individuelle. Selon le code du travail, les résultats importent plus que les moyens mis en œuvre, ce qui suppose une vigilance constante. Les principes de base sont bien sûr d’éviter les risques et d’évaluer ceux qui ne peuvent être évités et essayant d’en réduire les effets. Si l’origine des troubles musculo-squelettiques ne peut être modifié, l’employeur peut se faire aider pour réfléchir à une meilleure ergonomie des postes afin d’améliorer les équipements et les conditions de réalisation d’une tâche (prendre en compte les différences de morphologie et de résistance des salariés, leur permettre d’avoir suffisamment d’espace pour faire d’autres mouvements, soulager les charges mentales).


Les mesure de prévention pour éviter les troubles musculo-squelettiques

L’employeur, quelque soit la taille de son entreprise, doit planifier des sessions de sensibilisation auprès de ses salariés, après les avoir évalués avec le médecin du travail, les représentants du personnel et, ou, les salariés qui ont participé à évaluer les risques. Par ailleurs, il doit donner des instructions adaptées aux besoins de l’entreprise mais également aux besoins spécifiques de chaque poste, en fonction des salariés qui l’occupent.  Bien sûr, ces instructions doivent être claires, facilement accessibles (affiches ou document unique d’évaluation des risques –DUER-, avec textes et illustrations) et disponibles pour tous les salariés mais aussi les agents de l’inspection du travail, des caisses d’assurance retraite, de la santé au travail et du médecin du travail. Un plan d’ « action de prévention » permet de poser les actions à maintenir ou améliorer, ou à définir les délais et les personnes qui seront en charge de les mettre en place. Il est à mettre à jour tous les ans (moins pour les entreprises de moins de 12 salariés).  C’est alors également l’occasion de vérifier l’efficacité des actions mises en place et de les réajuster si nécessaire.

Pour soulager les contraintes liées au travail, des outils peuvent aider les employés, comme des palans ou des potences par des tâches demandant de porter des charges lourdes, des bras électriques à ventouse, des diables électriques ou une brouette sur chenille en extérieur, des sécateurs électriques... On peut repenser l’environnement des du poste de travail en limitant par exemple la hauteur des palettes ou du plan de travail, en adaptant l’espace du salarié en fonction de ses mouvements. Pour réduire le temps d’exposition sur certains postes, on peut proposer des alternances entre opérateurs ou entre différentes tâches (lourdes et légères). Enfin, les salariés  plus expérimentés peuvent transmettre aux plus novices leurs techniques pour soulager et améliorer leurs conditions de travail. Et puis, l’employeur peut proposer, dans le cadre de la semaine de la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) des ateliers ou des séances de bien-être qui sont toujours appréciés des salariés.


Je peux vous aider

La naturopathie c’est aussi cela, veillez à ce que l’hygiène de vie soit vertueux pour la personne dans sa globalité. Alors la zone d’intervention du naturopathe s’étend dans le quotidien, dans les améliorations que l’on peut apporter dans sa famille, dans sa maison et dans la qualité de vie de son travail aussi. Et cela, que ce soit de manière individuelle, dans l’espace de mon cabinet par exemple, ou pour une entreprise entière, sous forme de conférences, ateliers ou en créant un espace de bien-être pour les salariés (avec des séances de réflexologie plantaire par exemple), ou encore en organisant une campagne d’arrêt du tabac destinée à la globalité des salariés désireux de s’arrêter de fumer. L’important étant que la naturopathie aide à bien, ou mieux, vivre dans son entreprise.



Guillemette Bourgoing Naturopathe et réflexologue spécialisée dans l’arrêt du tabac à Villelaure, Pertuis et Aix-en-Provence


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