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Le docteur Jacques Ménétrier

Dernière mise à jour : 9 déc. 2023

Jacques Ménétrier (1908-1986), médecin interne des hôpitaux de Paris, a établi les bases de ce qu’il a nommé « la Médecine des Fonctions » ou « Médecine Fonctionnelle ». C’est le résultat d’une recherche commencée en 1932, soutenue par une équipe de médecins biologistes, et poursuivie notamment jusqu’en 1972, date de la parution de son ouvrage : La Médecine Fonctionnelle, les Diathèses, symptômes, diagnostic et thérapeutique catalytique. « Sous cette dénomination, nous tentons de regrouper, ordonner, mesurer les états de dysfonctionnement organique, psychosomatique, qui impliquent avant tout des régulations et qui constituent un état intermédiaire entre la santé et la pathologie». Il y résume ainsi plus de cinquante mille observations sur des patients qu’il a suivi, auxquels s’ajoutent des milliers de cas observés par ses confrères.


Les troubles fonctionnels sont des dérèglements passagers, sans réelle gravité et donc rarement pris en compte par la médecine conventionnelle. Transitoires, ils ne présentent pas de lésions ou de séquelles mais peuvent être désagréables. Chez certaines personnes, la répétition ou la chronicité de ces troubles peuvent néanmoins demander des soins spécifiques. Ces répétitions sont précisément des indicateurs d’une fragilité, ou d’une prédisposition, particulière à développer des maladies fonctionnelles qui peuvent devenir réellement handicapantes. Ménétrier à regroupé ces prédisposition sous la forme de quatre diathèses évolutives et une cinquième dite de désadaptation, apparaissant lorsque la capacité d’adaptation d’une personne est dépassée. Les diathèses sont comme des prédispositions et des modes d’adaptation d’un individu. Jacques Ménétrier définit une diathèse comme s’inscrivant, « dans l’évolution habituelle, entre la Santé et la Maladie, au sens habituel du mot. Elle traduit un état de déséquilibre qui succède à l’équilibre naturel et qui précède la lésion ».


L’attribution d’une diathèse s’établit à l’issue d’une anamnèse qui évalue des comportements, tant psychiques que physiologiques. Elle relève des symptômes et des pathologies, ainsi que d’éventuels antécédents familiaux. Elle est ensuite vérifiée par des tests thérapeutiques, sous forme d’apport d’un ou plusieurs oligoéléments (catalyseurs) spécifiques à chaque diathèse.


Son approche est également basée sur la reprise des travaux de Gabriel Bertrand (1867-1962), biologiste et chimiste français, qui a démontré l’existence des oligoéléments qui, présents à l’état de traces, jouent un rôle déterminant sur la qualité des sols, des végétaux et, finalement, de tout organisme vivant. Ménétrier en conclut qu’un déséquilibre physiologique à l’origine d’un dysfonctionnement peut être corrigé par l’apport de l’oligoélément (ou une association de plusieurs oligoéléments) adapté qui aura un effet de catalyse et non de correction de carence. Il insiste d’ailleurs sur l’importance de la qualité de l’oligoélément et non sur la quantité afin de s’attaquer aux causes même des dysfonctionnements observés plus qu’aux symptômes. C’est ainsi qu’il crée l’oligothérapie.


Dans son étude des diathèses, Ménétrier constate que « les atteintes du système nerveux sont pratiquement inaccessibles aux catalyseurs ». Néanmoins, mise à part l’épilepsie, il ne parle pas des troubles cognitifs de l’enfant qui n’étaient pas connus, ou reconnus, à l’époque (dys, troubles de l’attention, enfants intellectuellement précoces …). En approfondissant ma connaissances des troubles de l’apprentissage et à la lecture de la méthode de Ménétrier j’ai pu constater que beaucoup de points relevés pouvaient se recouper et j’ai pu observer de réelles améliorations dans le comportement de certains enfants que j’ai suivis en oligothérapie.


Les oligoéléments peuvent avoir une action sur le système nerveux et sur le comportement général des enfants. En revanche, sur la durée de mon observation, ils n’impactent pas sur les troubles dys. Toutefois, en permettant aux enfants de retrouver une certaine sérénité, un apaisement général, ils gagnent en qualité de travail et de concentration. Il serait intéressant de pouvoir continuer à les suivre sur du plus long terme afin de voir si, grâce à la plasticité neuronale, ils parviennent à surmonter ou améliorer leurs troubles d’apprentissages. L’approche diathésique est intéressante dans les troubles de l’apprentissage. Selon la diathèse, certains troubles n’ont pas les mêmes caractères, notamment dans les troubles de l’attention et chez les hauts potentiels. La prise d’oligoéléments appropriés permet de tempérer leur expression et donc de ramener les enfants à de meilleures conditions pour étudier, et pour appréhender la vie en général.


Toutefois, la prise en charge naturopathique ne peut se contenter d’un seul remède pour des troubles qui répondent à de multiples facteurs. Il est donc particulièrement intéressant de proposer une approche globale par l’alimentation (sucre, rééquilibrage de la flore intestinale, micronutriments), l’hygiène de vie (réduction du temps sur les écrans, reconnexion à la nature), la gestion du stress et des émotions (respiration, fleurs de Bach, suivi psychologique) qui ont un réel impact sur le comportement des enfants, particulièrement sensibles.


« La connaissance et le traitement des diathèses ne sont qu’un moyen de régulation et de compensation aux influences déséquilibrantes de notre vie moderne. Ils tendent plutôt à un « mieux-être » qu’à une perfection et s’adressent aux « mal portant » avant qu’ils ne deviennent invalides. Toute la thérapeutique trouve ici son sens, ses limites, sa portée, c'est-à-dire son utilisation pratique et nous dirons son utilité ». Jacques Ménétrier.


Les diathèses font parties de nombreuses grilles de lecture (voir mon poste sur les typologies glandulaires du Dr Jean Gautier)qui permettent au naturopathe de mieux vous connaître, dans votre individualité. Alors, quelle est votre diathèse, et votre tempérament ou votre typologie ? Que dit votre morphopsychologie, que disent vos iris ? Autant d’informations qui complètent une anamnèse bien menée.



Guillemette Bourgoing Naturopathe et Réflexologue Villelaure Pertuis et Aix-en-Provence


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