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L’acné : le reflet d’un dialogue entre le cerveau, la peau et l’intestin

Dernière mise à jour : 1 avr.

L’acné apparaît chez certains adolescents, le plus souvent en lien avec les chamboulements hormonaux connus pendant la puberté. Elle disparaît normalement à l’âge adulte, lorsque les tempêtes hormonales se sont calmées et stabilisées. Toutefois, il arrive que l’acné perdure au-delà de l’adolescence, de manière plus ou moins intense, laissant parfois de lourds stigmates sur le visage entre autres. En réponse, lorsque les poussées acnéiques deviennent omniprésentes et invalidantes (complexes, mésestime de soi,…) le Roacutane (traitement médical assez lourd connaissant de nombreux effets secondaires) est recommandé, avec la prise de la pilule pour les jeunes filles (risques sur le fœtus en cas de grossesse). Parfois, pour les filles, la pilule peut suffire à elle seule pour stabiliser les cycles hormonaux et réduire l’acné. Mais, là encore, la prise d’hormones n’est pas anodine pour notre organisme. Il est donc intéressant, en amont, de comprendre comment fonctionne notre organisme, de voir ce qui est perturbé et de prendre les mesures nécessaires pour y répondre. Et, si, il fallait chercher du côté de l’intestin ? En effet, la peau, via le cerveau, est en communication avec l’intestin : une douleur au ventre est souvent exprimée par une pâleur, ou par une rougeur, au niveau du visage. Donc, et si, une fois de plus, il fallait soigner son système digestif pour soigner sa peau. C’est précisément ce que nous allons voir.



La peau, nos émotions et le microbiote intestinal

La peau, qui est un organe hyper-sensitif doté de sa propre mémoire, peut alarmer le cerveau en cas de danger (brûlure, froid, mais également contacts non désirés) et provoquer un stress qui se répercute sur l’intestin (douleurs, constipation, diarrhées…). Les états émotionnels peuvent ainsi altérer le microbiote intestinal et par conséquent augmenter la porosité intestinale (voir mon article), provoquant ainsi une inflammation systémique (des particules d’aliments mal digérées s’échappent dans le sang provoquant une réaction du système immunitaire). Cette inflammation à bas bruit, ainsi que les toxines qu’elle génère, auxquelles ont pu s’ajouter des bactéries pathogènes, et souvent un orage hormonal, retournent dans le sang et surchargent le foie (voir mon article sur le foie). D’ailleurs, lorsque l’acné persiste pendant la prise de pilule, cela peut signifier que le foie ne parvient plus à en recycler les œstrogènes. Il est donc conseillé de se rapprocher de son médecin afin de changer de pilule ou de moyen de contraception si utile. Enfin, dans  un effort de détoxication, quand les organes-filtres (reins et foie) sont dépassés, l’organisme fait dériver les déchets vers la peau provoquant un déséquilibre cutané. C’est l’apparition des boutons d’acné. Les maladies de peau (acné, eczéma, psoriasis …) sont donc bien le résultat d’une inflammation chronique qui existe en profondeur et qui sont le reflet du fonctionnement de l’intestin.

 

Les causes des dérèglements intestinaux

De nombreux facteurs sont responsables de l’altération du microbiote (voir mon article sur le microbiote) et, par répercussion, de la paroi intestinale : le stress en tout premier lieu (voir mon article sur le stress), mais aussi certains médicaments usuels (antibiotiques, anti-inflammatoires, corticoïdes, IPP), des infections, une mauvaise digestion ou une candidose.

L’alimentation est à prendre en compte en premier, d’autant plus qu’il est plus aisé d’y apporter des modifications. Il est par exemple établit que la consommation de produits laitiers, surtout le lait de vaches qui comporte des facteurs de croissances importants, a un  impacte sur les poussées acnéiques et que le gluten (voir mon article sur le gluten), pour certaines personnes sensibles à la zonuline (protéine du gluten), endommage la muqueuse intestinale. Il en est de même pour une alimentation trop grasse qui surcharge le foie, trop riches en sucres (insuline), pauvre en fibres qui nourrissent la flore intestinale de fermentation. Une alimentation pauvre en nutriments (agriculture intensive) mais riches en additifs (conservateurs, exhausteurs de goût, pesticides et antibiotiques  résiduels) sont autant de facteurs qui altèrent la flore intestinale. Ce régime alimentaire dont, précisément, les adolescents raffolent composé de bonbons, biscuits, sodas, fast-food, junck-food, et autres inventions produites en masse par une industrie alimentaire peu soucieuse de notre (bonne) santé.


Les conséquences de la porosité intestinale :

Outre la dérivation vers la peau, et ses désagréments, la porosité intestinale conduit également une mauvaise assimilation des nutriments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme (vitamines et minéraux comme les vitamines du groupe B et le zinc par exemple) et entraînant notamment une mauvaise cicatrisation, mais également des fatigues, un système nerveux irritable (c’est un cercle vicieux car la personne est plus sensible au stress qui est lui-même impacte l’intestin) et, à la longue, de nombreuses maladies associées à l’hyperperméabilité intestinale (anémie, voire maladies auto-immunes). D’ailleurs, il arrive fréquemment que les personnes qui viennent me consulter pour leurs problèmes d’acné, m’informent au cours de leur visite qu’ils souffrent également de problèmes digestifs et de transit, de douleurs musculo-squelettiques et de migraines). Voilà pourquoi, dès les premières apparitions de boutons, ou quand l’acné se remet à flamber, il est important d’observer l’hygiène de vie et une hygiène alimentaire, dont la peau se fait le miroir d’un déséquilibre certain.




Je peux vous aider

Avant de prendre tout traitement, il est intéressant de chercher la cause de tous problèmes de peau. Prendre un traitement, ou des compléments alimentaires sans retourner à la source du problème, pourra éventuellement soulager temporairement, mais avec de forts risques que les ennuis récidivent. Ce n’est qu’en ayant mis le doigt sur la cause (stress, candidose, alimentation, inflammation…), en l’ayant rectifiée, qu’il sera judicieux d’apporter l’aide nécessaire pour rétablir la muqueuse intestinale, rééquilibrer la flore intestinale, soulager le foie (avec prudence afin que les toxines ne dérivent pas encore plus vers la peau), et apporter les vitamines et minéraux nécessaires pour corriger les carences. Et, comme toujours, cela commence par corriger son alimentation et revoir son hygiène de vie, en commençant déjà par arrêter le tabac, l’alcool et après à gérer son stress.



Guillemette Bourgoing Naturopathe et réflexologue spécialisée dans l’arrêt du tabac à Villelaure, Pertuis et Aix-en-Provence


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