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Le retour du soleil et des crèmes solaires

Le printemps est là, l’odeur d’herbe fraîche, entendre virevolter les insectes, sentir la douceur des rayons de soleil sur notre visage. Autant de sources de revitalisation, autant de nourriture pour notre corps et notre esprit. Et pourtant, depuis quelques décennies maintenant, l’usage des crèmes solaires est devenu quasi systématique, répondant à la peur de souffrir des effets néfastes du soleil, en l’occurrence un vieillissement prématuré de la peau et un risque accru de développer un cancer dermatologique. Si dans les années 1970 se protéger du soleil n’était pas tendance, désormais, en réponse à une publication de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommandant de se protéger du soleil avec notamment l’usage répété de crèmes solaires,  il est presque inconcevable de s’exposer au soleil sans se badigeonner d’écran total de la tête aux pieds. Je reprends donc la citation de Paracelse : « Tout est remède, c’est la dose qui fait le poison ». Et il en va du soleil, qui nous est indispensable, et des crèmes solaires, peut-être utiles, mais dont la composition chimique est plus que contestable.


Du côté de la peau

Les rayons ultraviolets :

Ce n’est que dans les années 1980 que des études médicales décrivant l’impact des UVA et UVB sur notre peau, et donc notre santé, ont été prises en compte. Les UVB sont majoritairement (à 90%) arrêtés au niveau de l’épiderme, et ne provoquent que des lésions en surface, plus ou moins importantes. En revanche, les UVA et les infrarouges pénètrent, eux, directement les couches les plus profondes de la peau, notamment le derme, et entraînent des modifications profondes, en l’occurrence sur le tissu élastique. Dans les deux cas les UV entrent dans la cellule. Dans le cas des UVB, soit la membrane de la cellule est altérée et la cellule meure, soit une partie de son ADN va être modifiée, au risque de se multiplier et de former une tumeur (mélanome ou carcinome). Les UVA agissent différemment, sans toucher directement la structure de la cellule mais de manière plus systémique : ils vont produire une grande quantité de radicaux libres, eux-mêmes toxiques pour les cellules de notre organisme (et non pas seulement les cellules exposées aux UV) qui vont être altérées ou modifiées dans leur ADN (risque de cancer).


Notre organisme sait se protéger des rayonnements ultraviolets :

Notre peau est constituée de cellules, les mélanocytes, qui produisent des pigments, les grains de mélanine, qui eux-mêmes arrêtent une partie des rayons du soleil et captent les radicaux libres. Ainsi, plus les peaux sont foncées, mieux elles sont protégées des rayons du soleil (c’est la raison pour laquelle les blonds ou roux, qui ont la peau claire, sont plus susceptibles de développer des cancers de la peau). Par ailleurs, notre organisme sait se protéger des effets toxiques des radicaux libres et produit lui-même ses antioxydants composés d’enzymes (SODs ou Superoxyde dismutases, la catalase et le GPx’s ou glutathion peroxydase), d’oligoéléments (le sélénium que l’on trouve notamment dans les noix du Brésil), de protéines (la ferritine) et de vitamines que l’on retrouve dans notre alimentation (les caroténoïdes- dont regorgent les fruits et les légumes de couleur rouge orangée comme les carottes ou les poivrons-, vitamines C et E). Bien sûr, cette défense est suffisante à condition d’une exposition raisonnable au soleil. En l’habituant progressivement aux rayons du soleil du printemps, en préparant notre peau à se protéger des rayons plus ardus de l’été, nous pouvons ainsi bénéficier de tous le

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Les bienfaits du soleil

Avant tout nous sommes programmés pour vivre avec le cycle du soleil (voir mon article sur le rythme circadien) et sa lumière contribue à notre équilibre mental. Nous pouvons le constater d’ailleurs en hiver, lorsque la luminosité est plus faible, avec l’apparition de dépressions saisonnières qui disparaissent aux premiers rayons de soleil. Ces derniers entrainent la production de neuro-hormones comme la dopamine (voir mon article sur les hormones du bonheur).

Par ailleurs, lorsque nous nous exposons au soleil, nous produisons de la vitamine D (voir mon article sur la vitamine D) à partir de notre cholestérol (et oui, nous en avons besoin : voir mon article). Or cette vitamine est indispensable, non seulement pour nos tissus osseux et musculaires (elle réduit les risques d’ostéoporose), sur le fonctionnement de notre système immunitaire (on en a beaucoup parlé lors de l’épidémie de COVID-19), mais également sur nos fonctions cognitives et intellectuelles, voire sur notre tension artérielle qu’elle réduit lorsqu’elle est associée aux endorphines secrétées lors de l’exposition au soleil. Attention toutefois, une durée d’exposition prolongée au soleil ne permettra pas de combler en une fois nos carences en vitamines D. C’est la régularité qui compte : 15 minutes, 3 fois par semaine, d’exposition, en dégageant bien les avant-bras et les jambes, suffisent à répondre au-delà de nos besoins journaliers.

Enfin, le soleil, par les effets anti-inflammatoires de ses rayonnements, soulage certaines maladies de peau telles que l’eczéma, le psoriasis ou le vitiligo. A condition bien sûr de ne pas en abuser.  


Les crèmes solaires

Mais alors, pourquoi ce tel engouement pour les crèmes solaire ? Parce qu’elles sont pratiques. Lorsque nous n’avons pas pu préparer notre peau au soleil faute de temps ou de soleil (ce n’est pas évident de se faire bronze lorsqu’on habite au centre d’une grande ville et que l’on passe ses journées au bureau), la crème solaire limite parfois les dégâts d’une journée à lézarder au soleil. Badigeonner une bonne fois pour toutes les enfants pour les laisser jouer au bord de l’eau est nettement plus pratique que de devoir vérifier constamment s’ils restent bien sous le parasol (encore faut-il en apporter un), s’ils ont bien leur chapeau sur la tête… Bref, la crème solaire fait partie du kit repos et « vacances j’oublie tout » Mais, hélas, les crèmes solaires ne sont pas toujours nos amies (tout est remède, tout est poison…).

Produire ces crèmes demande une composition assez complexe et cela signifie souvent que les ingrédients ne sont pas franchement sains, c’est le moins que l’on puisse dire, et même pour les produits bio. Elles sont, pour la plupart, composées de produits dérivés du pétrole, comme notamment l’octocrylène, dénoncée depuis 2020 et pour laquelle l’ANSE –Agence nationale de Sécurité sanitaire- a redéposé une demande d’interdiction en juillet 2023. C’est un perturbateur endocrinien (voir mon article sur les perturbateurs endocriniens) et est considéré comme cancérigène lorsqu’il mute en benzophénone. Robert Stien qui a mené une étude sur les crèmes solaires l’accuse de provoquer des cancers, notamment du foie, et d’affecter les fonctions thyroïdiennes et les organes reproducteurs…

Par ailleurs, les crèmes solaires contiennent des nanoparticules, dont le dioxyde de titane. Ce dernier est déclaré sans danger s’il ne pénètre pas dans la peau…or une crème, quel qu’elle soit pénètre dans la peau. Le dioxyde de titane est reconnu cancérigène et pouvant endommager les spermatozoïdes, entrainant ainsi une stérilité masculine.

Enfin, pour contrer une réaction naturelle de la peau qui rougit lorsque les rayons du soleil lui sont trop intenses, la plupart des crèmes solaires contiennent des anti-inflammatoires. La peau ne peut donc plus nous informer que nous sommes en train de dépasser ce qu’elle peut encaisser de rayons. Et c’est la porte ouverte aux cancers de la peau qui n’est plus en mesure de se protéger car elle est dépassée.

Et cela, sans compter le carnage que la présence des composés chimiques de ces crèmes provoque dans les milieux aquatiques. Les effets sur la reproduction et la croissance des coraux est maintenant bien connus, on parle moins des poissons qui commencent à muter, notamment au niveau de l’appareil reproducteur. Chaque année, près de 14 000 tonnes de crème solaire finissent dans les mers !

Donc, comme nous l’avons vu, il n’est pas utile d’appliquer de la crème solaire au premier rayon de soleil, bien au contraire, le soleil a des vertus indéniables. Toutefois, pour ménager notre peau et ne lui donner que ce dont nous avons besoin, mieux vaut se protéger avec un couvre-chef et des vêtements longs (comme les hommes du désert soit dit en passant).



 

Je peux vous aider

Nous protéger naturellement du soleil :

Ce n’est pas le soleil qui est dangereux en lui-même, c’est notre comportement avec le soleil. Il suffit de modifier un peu ses habitudes pour retrouver tous les bienfaits du soleil, et ils sont pléthore, sans nous mettre en danger. Tout est dans la mesure. Ainsi, bien qu’il soit tentant, lorsque les jours de vacances nous sont comptés, de s’enduire de protection solaire pour pouvoir lézarder toute la journée au soleil, il faut apprendre à apprivoiser notre peau… et le soleil ! Il s’agit d’abord de connaître sa peau et d’adapter le temps d’exposition en fonction. Une peau mate supportera plus longtemps les caresses des rayons de soleil. Dans tous les cas, il faut mieux éviter de s’exposer longtemps aux heures les plus chaudes de l’été (entre 12h et 16h) et préférer le soleil du matin ou de fin d’après-midi (les rayons ont perdu en verticalité et sont adoucis par l’atmosphère). Toutefois le soleil de midi n’est pas non plus à fuir car c’est le plus riche en vitamines D (15 minutes suffisent pour répondre à nos besoins). La meilleure prévention est … la sieste pendant les heures les plus chaudes, et profiter du soleil le matin et en milieu de journée. Mieux que la crème, un chapeau à large bord, un tee-shirt ou une chemise, un pantalon ou une robe longue et des lunettes de soleil lorsque nous prévoyons de rester longtemps sous les rayons brûlants des journées d’été. Attention, les nuages ne protègent pas du tout des rayons, bien au contraire.

Et puis privilégiez les aliments colorés, surtout jaunes et orange, comme les melons, pêches, abricots, mangues, ou les patates douces, carottes, choux épinards, pour leur richesses en vitamines A (béta-carotènes). Et, bien sûr, pour garder une belles peau (et pas seulement), arrêtez de fumer.



Guillemette Bourgoing Naturopathe et réflexologue spécialisée dans l’arrêt du tabac à Villelaure, Pertuis et Aix-en-Provence


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