Guillemette Bourgoing
Des protéines pour la tête
Dernière mise à jour : 27 août
Les protéines sont indispensables à la vie.
Elles sont à la base de nombreux fonctionnements de notre organisme : énergie, système hormonal, cérébral, enzymes, anticorps, neurotransmetteurs sont produits grâce aux « petites briques » qui composent les protéines. Elles permettent également de fabriquer les muscles, les os, la peau, les cheveux et les ongles. Ces « petites briques » sont les acides aminés qui se comptent au nombre de 20 et qui, en fonction de la protéine, se lient entre eux en de multiples combinaisons.
On trouve ces acides aminés principalement dans les protéines animales : dans les viandes, les œufs, les poissons, mollusques et crustacés, le lait et les laitages. Mais on trouve aussi des protides d’origine végétale : en associant des céréales complètes et des légumineuses qui ont un profil complémentaire (soja, azukis, lentilles, fèves, pois cassés, haricots, pois chiches), dans les fruits oléagineux (arachides, amandes, noisettes, noix de cajou, pistache, noix, pignons) et les algues (surtout la Spiruline, la Nori et la Dulce). Leur valeur nutritionnelle n’est pas la même et il convient donc d’en varier les apports. L’organisme peut produire lui-même certains acides aminés à partir d’autres nutriments, comme le glucose, mais certains, indispensables, ne peuvent être procurés que par l’alimentation. Par ailleurs, le corps ne stocke pas les protéines, qu’elles soient animales, végétales ou bactériennes, et pourtant il a besoin d’un import assez conséquent. S’il ne lui en est pas apporté, il ira se servir dans les muscles. C’est la raison pour laquelle les apports doivent être quotidiens, variés et suffisants.
Les acides aminés sont utilisés, entre autres, pour la production de neurotransmetteurs, (dopamine, noradrénaline, sérotonine, adrénaline, GABA…) qui permettent de passer d’un neurone à l’autre pour transporter le flux d’informations.
La dopamine est impliquée dans le démarrage de l’action (elle est produite le matin), elle donne l’envie de se lever, d’entreprendre, d’élaborer des projets, explorer, rechercher. Elle coordonne l’activité mentale, l’imagination, la projection dans le futur, la recherche du plaisir. Elle augmente la motivation qui baissera immanquablement si le taux de dopamine décroit. Alors apparaissent les difficultés de mémorisation, manque d’initiative et perte d’intérêt pour des activités auparavant agréables, une forme de repli sur soi, de tristesse et de fatigue physique.
La noradrénaline, produite à partir de la dopamine, permet de poursuivre l’action dans la journée. Elle est importante dans le maintient des facultés d’apprentissage, dans l’acquisition de nouvelles connaissances, et dans l’estime de soi, la joie de vivre. La diminution de la noradrénaline conduit à une indifférence affective, une perte de capacité à se faire plaisir et des difficultés d’apprentissage.
La sérotonine est produite en fin de journée. Elle ramène progressivement au calme. Elle inhibe l’action, permet de contrôler les pulsions (alimentaires, sociales…). Elle régule l’humeur, les comportements, elle est apaisante. Si elle est amenée à manquer, le comportement va changer en soirée avec plus d’irritabilité, d’intolérances, de frustrations, d’impatience, des colères plus fréquentes, des compulsions alimentaires et des difficultés d’apprentissage. La sérotonine étant un précurseur de la mélatonine, hormone du sommeil, si elle vient à manquer, le sommeil va être difficile à trouver, avec également des risques de réveils nocturnes.
Il est donc important de bien veiller à avoir un apport de protéines suffisant dans la journée. Notre mode de vie actuelle donne une part importante à la protéine animale et il est rare, sauf régimes particuliers, d’en être en carence. Nous en sommes plus en excès, avec d’autres conséquences sur la santé. Il convient donc d’en moduler les apports. Il est par exemple préférable d’opter pour un petit-déjeuner salé le matin, à base d’œufs, jambon, fromages ou produits laitiers (chèvre ou brebis de préférence). De varier les sources de protéines à midi en introduisant des protéines végétales quelques jours par semaine. Et d’éviter enfin d’en prendre le soir en optant pour un dîner plus léger et plus digeste.
Guillemette Bourgoing Naturopathe et Réflexologue Villelaure Pertuis et Aix-en-Provence
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