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Photo du rédacteurGuillemette Bourgoing

L'impact du tabac sur le système immunitaire

En ce mois d’octobre, les nouvelles routines liées à la rentrée se sont mises en place, les premiers rhumes apparaissent, les feuilles mortes tapissent nos terrasses. L’automne s’installe progressivement avec ses températures qui baissent, les jours qui raccourcissent, les jours de pluie qui reviennent. Ce mois d’octobre est marqué par des changements profonds dans notre environnement qui impactent non seulement notre humeur, avec le basse de luminosité, mais aussi notre système immunitaire. Car, en effet, cette période est particulièrement propice aux infections saisonnières comme les rhumes, la grippe et, encore le COVID. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de donner un petit coup de pouce à notre organisme pour renforcer nos défenses naturelles, à commencer aussi par arrêter de fumer. En effet, le tabac affecte non seulement les poumons et le système cardiovasculaire, mais aussi notre système immunitaire. Il affaiblit énormément les défenses naturelles de notre corps, l’empêchant de combattre les infections et de se protéger efficacement des maladies chroniques. Les 7000 substances chimiques présentent dans la fumée de cigarette altèrent directement la réponse immunitaire, créant ainsi un terrain favorable aux infections, inflammations, voire aux maladies auto-immunes.


  • Les effets de la fumée sur le système immunitaire :

Parmi les composés toxiques de la fumée de cigarette on retrouve des métaux lourds extrêmement toxiques et qui s’accumulent dans l’organisme. A commencer par l’arsenic, souvent utilisé dans les pesticides, le cadmium (que l’on retrouve dans la fabrication de batteries et qui s’accumule dans les reins), le nickel, le mercure (toxique pour le système nerveux et les reins) et le plomb. Ils sont très toxiques, même à faible dose, et peuvent causer des maladies respiratoires, osseuses et rénales, des cancers (poumon, reins, vessie, peau, cavité nasale) et de sérieux dommages sur le système nerveux. A ces métaux s’ajoutent la nicotine, le monoxyde de carbone, les hydrocarbures aromatiques polycycliques et des substances pro-oxydantes qui provoquent une inflammation chronique non seulement des voies respiratoires mais surtout de tout l’organisme. Cette inflammation affaiblit les cellules immunitaires, en particulier les macrophages et les cellules dendritiques, qui jouent un rôle clé dans nos défenses contre les infections.

Ces substances agissent en plusieurs étapes. D’abord elles irritent les muqueuses respiratoires et endommagent les cellules épithéliales (cellules qui recouvrent la peau et les organes creux comme la larynx, vessie, l’utérus, l’intestin…) qui sont notre première barrière de protection contre les agents pathogènes. Ensuite elles perturbent le fonctionnement des cellules immunitaires clés que sont les macrophages, les lymphocytes T et les cellules NK (natural killer) qui ont comme fonction de détecter et éliminer les agents pathogènes mais aussi de détruire les cellules anormales ou dégénérées. Les cellules NK sont ainsi altérées alors que ce sont nos meilleures alliées pour nous prévenir contre les cancers.

Enfin, en plus de réduire la capacité des cellules immunitaires à reconnaitre et détruire les agents pathogènes, la fumée de cigarette altère également la production de cytokines, des molécules qui régulent la réponse immunitaire et l’inflammation. Fumer provoque une production excessive de cytokines pro-inflammatoire, créant ainsi une inflammation chronique qui épuise les ressources du système immunitaire et le rend moins apte à réagir efficacement aux infections. L’organisme devient plus vulnérable aux infections respiratoires, comme la bronchite, il est plus susceptible de développer des maladies auto-immunes ou des cancers.

 

  • Les effets du tabac sur la santé :

Le lien direct entre tabagisme et l’affaissement du système immunitaire marque l’importance d’arrêter de fumer pour préserver sa santé globale et renforces ses défenses immunitaires.

Les voies respiratoires sont bien sûr les premières touchées, car la fumée de cigarette altère les mécanismes de défenses locaux. A titre d’exemple, elle détruit les cils respiratoires, qui ont pour fonction de piéger et d’évacuer les particules nocives. Sans eux, les agents pathogènes peuvent facilement pénétrer dans les poumons, augmentant les risques de maladies respiratoires. La bonne nouvelle étant qu’ils repoussent très vite après l’arrêt du tabac, provoquant au début une sensation de gène au niveau de la gorge et des quintes de toux. C’est bon signe, le corps se répare. L’organisme, devenu plus vulnérable, est plus susceptible de contracter des infections virales, comme la grippe et le COVID, et mettent souvent plus de temps à récupérer car leurs cellules immunitaires sont moins efficaces et leurs corps est déjà dans un état inflammatoire. Enfin, la fumée appauvrit la composition du microbiote intestinal, qui est central dans l’immunité, provoquant une dysbiose intestinale. Or cette dernière peut affaiblir la fonction de la barrière intestinale et faciliter la pénétration de toxines et de bactéries dans le corps, pouvant être à l’origine de maladies auto-immunes. Le tabac perturbe la reconnaissance des cellules par le système immunitaire, favorisant ainsi la production d’auto-anticorps qui attaquent les propres cellules du corps. Parmi les maladies auto-immunes les plus couramment associées au tabagisme, on trouve la polyarthrite rhumatoïde et la sclérose en plaque à cause de son effet pro-inflammatoire chronique et de son impact sur la réponse des cellules T. Enfin, le tabagisme est la principale cause de nombreux cancers (bouche, gorge, poumon, vessie…). Une grande partie est due à la présence dans la fumée de cigarette de produits chimiques cancérigènes, qui induisent des mutations génétiques. Mais le tabac affecte également la capacité de notre système immunitaire à identifier et à détruire les cellules cancers (grâces aux fameuses natural killer). Par ailleurs, fumer provoque une inflammation chronique qui conduit à des mutations génétiques, propices à des proliférations tumorales, alors que le système immunitaire a perdu une bonne partie de sa capacité de réponse face aux cellules cancéreuses. 

 

  • Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer :

Après ce tableau sombre, mais nécessaire, c’est le moment des bonnes nouvelles. Il est toujours possible d’inverser les effets néfastes du tabac sur le système immunitaire, et cela quelque soit son âge, le nombre de cigarettes fumées par jour ou les années de tabagisme. Le corps est résiliant, même s’il va lui falloir des années avant que le système immunitaire retrouve toute son efficacité. Progressivement les marqueurs de l’immunité s’améliorent chez les ex-fumeurs, et cela au bout de quelques semaines. Les cils respiratoires commencent à repousser et les fonctions des macrophages se restaurent, ce qui réduit le risque d’infections pulmonaire. Le taux de cytokines pro-inflammatoires diminue, les lymphocytes T et les cellules NK retrouvent leurs capacités. Dès 8h après votre dernière cigarette, le taux de nicotine et de monoxyde de carbone dans le sang diminuent de moitiés, ainsi les cellules sont mieux oxygénées et les poumons retrouvent leur fonctionnalité des 24h de sevrage (on tousse pour évacuer les résidus de fumée). Au bout de 6 mois, les fonctions respiratoires sont devenues quasi normales, la circulation sanguine est meilleure, comme le moral d’ailleurs. Au bout d’un an sans tabac, les risques d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne sont pas plus élevés que pour une personne n’ayant jamais fumé. 5 ans sans tabac et le risque d’une crise cardiaque est deux fois moins élevé que celui d’un fumeur. Alors ça vaut vraiment le coup de se faire aider pour arrêter définitivement de fumer.

 

  • Je peux vous aider :

Pour ma part, je peux vous accompagner pour arrêter de fumer de plusieurs manières : vous êtes remonté à bloc, plein de volonté, une ou deux séances avec moi vous suffisent. La méthode Chiapi que je pratique et quelques conseils en naturopathie vous soutiendront dans votre démarche.  Vous avez quand-même peur de grossir, de ne pas arriver à gérer vos états émotionnels, je vous suis encore sur quelques séances avec les conseils globales qu’offrent la naturopathie. Vous ne vous faites pas vraiment confiance, ou vous avez peur de ne pas tenir sur le long terme, vous souhaitez engager un réel changement dans votre hygiène de vie… je vous propose un suivi avec des séances de réflexologie, des conseils personnalisés, sur quelques mois, voire une année. Quoiqu’il en soit, nous referons ensuite le point de manière récurrent, et bienveillante, les années suivant votre arrêt de tabac. Je m’adapte à vos besoins et ne vous lâche pas ! Le but étant de réussir à arrêter de fumer définitivement.


 

Guillemette Bourgoing naturopathe et réflexologue spécialisée dans l’arrêt du tabac à Villelaure, Pertuis et Aix-en-Provence


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