La définition de « précocité intellectuelle » couramment retenue est l’évaluation d’un quotient intellectuel supérieur à 130 (ce qui correspond à une avance d’environ 25% par rapport à l’âge réel de l’enfant) au test du WISC II (le Wechsler Intelligence Scale for Children). Il est, pour l’Education nationale, le seul test de référence en France pour mesurer les capacités cognitives des enfants de 6 à 16 ans. Il s’est inspiré des tests développés en 1949 par un psychologue américain, David Wechsler, qui ont fait l’objet de plusieurs versions. A partir d’épreuves diverses, il permet d’évaluer les capacités d’apprentissage sous cinq angles : le verbal et le raisonnement non-verbal, l’angle visuospatiale, la mémoire de travail et la vitesse de traitement. Les résultats sont ensuite comparés aux normes établies pour des enfants du même âge. Chez les enfants intellectuellement précoces (EIP) l’imagerie par résonance magnétique (IRM) montre une vitesse de transmission des informations plus élevée que la norme et elles se répartissent simultanément dans plusieurs zones du cerveau. Pourtant ces enfants sont souvent loin d’être les premiers de la classe et leurs résultats scolaires ne sont pas en adéquation avec ce que l’évaluation de leur QI peut laisser prévoir.
Les enfants intellectuellement précoces :
Les troubles des EIP sont caractérisés par une inadéquation entre leur processus de pensée et les méthodes d’apprentissage de l’école. Ce qui explique les difficultés, voire les échecs, que peuvent connaître ces enfants. Bien que très brillants avec une rapidité de raisonnement, de compréhension, d’apprentissage, notamment sur les sujets qui les intéressent, une grande capacité de mémorisation, leur précocité intellectuelle est souvent en décalage avec leur développement affectif et psychomoteur (dyssynchronie interne illustrée, entre autres, par un décalage entre leur faculté de développer une pensée et de la retranscrire à l’écrit) et voire même avec ce que leur entourage attend d’un enfant de leur âge (dyssynchronie dite sociale). Ce qui leur provoque de réelles souffrances. D’autant plus que ces enfants ont en général une grande empathie, une grande sensibilité, voire une hypersensibilité et ils gèrent difficilement leurs émotions. Sensibles aux injustices, ils fonctionnent à l’affectif avec leur entourage et surtout l’adulte et notamment l’enseignant.
Des enfants aux profils différents :
On distingue six profils bien différents d’enfants à haut-potentiel : le performant, l’autonome, l’inhibé, celui à risque, le provocateur et celui qui associe d’autres troubles de l’apprentissage (dys, TDA/H). Il est important de bien les distinguer car l’accompagnement ne sera pas le même pour chacun, surtout en naturopathie où l’on cherche à cerner l’individu au plus près.
- L’élève performant a de bons résultats scolaires. Il apprend bien, est perfectionniste, s’applique beaucoup et a une certaine dépendance à l’adulte dont il attend de la reconnaissance. Plutôt conformiste, il ne reste assez discret et ne prend pas de risques de peur d’être mis en situation d’échec. Apprécié des enseignants, il présente rarement des troubles du comportement à l’école.
- L’élève autonome apprend vite, a confiance en lui. Il est curieux d’apprendre et se lance même des défis, quitte à échouer et à passer, éventuellement, à autre chose. Ses résultats scolaires et son intégration sociale sont excellents. C’est un élève indépendant, qui sait exprimer ses sentiments et ses besoins.
- L’élève inhibé a des résultats médiocres. Il ne croit pas vraiment en lui ni en ses capacités qu’il a du mal à employer. Il cherche avant tout à s’intégrer auprès des autres élèves, ce qui lui demande une capacité d’adaptation importante mais également une grande frustration. D’autant plus que ce sont des enfants qui ont du mal à exprimer leurs sentiments profonds et qui font preuve d’un réel manque d’assurance. Ce profil est plus fréquent chez les filles, notamment en fin de primaire et au collège.
- L’élève à risque a des résultats médiocres, voire mauvais. Il ressent une colère contre un système, représenté par l’adulte, qui ne s’adapte pas et ne répond pas à ses besoins. Ayant une très mauvaise estime de lui il a alors tendance à être agressif et à s’isoler.
- L’élève provocateur a des résultats irréguliers car il ne s’investit que si le sujet l’intéresse. Il peut alors viser la perfection et fait preuve de beaucoup d’imagination. Mais, à contrario, il s’ennuie très facilement en classe et le fait savoir à ses enseignants, avec d’ailleurs une certaine agressivité.
Enfin, à ces cinq profils se superpose celui qui souffre également de troubles d’apprentissages (dys, TDA/H voir mon article…). Ses résultats scolaires sont nettement inférieurs à ses réelles capacités ce qui atteint fortement son mental. Son travail est lent et il ne finit pas toujours ses exercices par peur de l’échec. Son manque de confiance en lui l’empêche de faire appel à ses réelles capacités. Il en ressort une extrême sensibilité et beaucoup d’anxiété qui peuvent se traduire par des troubles du sommeil, une phobie scolaire ou une dépression. Par ailleurs, un trouble des apprentissages chez un enfant précoce pourra longtemps être éclipsé par ses méthodes pour les compenser, au prix d’un énorme effort qui peut l’amener à terme à s’effondrer.
Ainsi, plus que de simples difficultés scolaires, ces troubles ont un véritable impact sur l’équilibre psychologique des enfants, leur estime d’eux-mêmes et leur projection dans un futur qui se voit obscurcit par la peur de l’échec scolaire et le risque de décrochage. Orthophonistes, psychomotriciennes, orthoptistes, psychologues sont souvent le quotidien de ces enfants, à juste titre.
Je peux vous aider :
Partant de ces constats, il est relativement aisé d’apporter des réformes dans l’hygiène de vie et dans l’alimentation afin de réduire les manifestations qui en découlent. En proposant, en première intention, un simple réglage alimentaire, j’ai déjà pu constater, dès les premières semaines, de réelles améliorations dans le comportement des enfants que j’ai eu la chance de suivre. Mon cabinet a cessé de se transformer en capharnaüm, les visages des mamans (le plus souvent présentes) et des enfants sont devenus beaucoup plus détendus et souriants. La naturopathie permet de proposer une alimentation et une hygiène de vie plus en adéquation avec les besoins du système nerveux et cérébral de ces enfants en pleine croissance. En effet nous veillerons particulièrement sur l’apport et l’équilibre des principaux nutriments, sur la diversité d’une flore intestinale bénéfique au système nerveux, sur l’éviction d’aliments délétères et perturbants pour le cerveau.
Alors, n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou si vous voulez partager votre expérience.
Guillemette Bourgoing Naturopathe et Réflexologue spécialisée dans l'arrêt du tabac Villelaure Pertuis et Aix-en-Provence
PS : si cet article vous a plu, n'hésitez pas à liker, commenter, partager ou prendre rendez-vous
Comments