La folie du sucre
- Guillemette Bourgoing

- 22 janv. 2023
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 juin
Notre comportement face au sucre
Les méfaits du sucre sont de plus en plus connus : son côté addictif, ses conséquences sur le comportement notamment des enfants, sur le taux de glycémie dans le sang, sur notre santé en générale. Et pourtant nous ne cessons d’en ingurgiter, toujours plus. La consommation en France par habitant est passée à une trentaine de kilos par an. Lorsque je propose une réforme alimentaire, la partie la plus délicate concerne précisément tout ce qui a trait au sucre et à ses dérivés. Il ne s’agit alors pas de bannir implacablement le sucre dans tous les repas mais de cheminer avec la personne pour comprendre la place que le sucre a pris dans sa vie, et pourquoi cet attrait presque compulsif. Les causes et les facteurs sont multiples, mais en remontant à la cause de la cause, il y a souvent une blessure bien profonde qui cherche du réconfort dans la douceur d’un aliment sucré. Ensuite, progressivement, en définissant les sources de sucre, en proposant des solutions alternatives, en en modulant les apports, nous pourrons revenir à une consommation raisonnable et raisonné.

Au niveau physiologique
Physiologiquement, nous avons besoin de sucre, et plus précisément de glucose. Il est essentiel pour le cerveau qui en est un grand consommateur. Comme il ne peut se constituer des réserves, il faut qu’il puisse en avoir de manière continue. C’est le rôle du foie et de l’hormone secrétée par le pancréas, le glucagon, de faire en sorte de libérer du glucose en réserve, ou d’en produire, pour que les cellules du cerveau soient toujours nourries, en dehors des périodes où nous nous alimentons (voir mon article sur le diabète ). Mais les cellules du cerveau n’ont pas dans la capacité de gérer des excès de sucre qui vont d’abord entraîner une forme d’excitation, sorte de coup de fouet qui est souvent recherché pour récupérer de l’énergie. Il sera ensuite accompagné d’une forme d’anxiété, de stress, dus à la descente toute aussi rapide du taux de glycémie provoquant une hypoglycémie réactionnelle. Coup de pompe, fatigue, baisse de régime surviennent alors (visibles notamment chez les enfants ayant pris un bon petit-déjeuner bien sucré, et se retrouvant à plat en milieu de matinée). « Un Mars et ça repart » et on rentre dans un cercle vicieux de montagnes russes glucidiques et émotionnelles, autant préjudiciables pour le pancréas qui va finir par s’épuiser (diabète), que pour le cerveau et bien sûr la prise de poids.
Au niveau des neurotransmetteurs, et notamment des hormones dites « du bonheur », le sucre n’est pas anodin. Lorsque le pancréas sécrète de l’insuline, le taux de sérotonine augmente aussi. Or celle-ci est l’hormone qui permet de calmer l’anxiété, soulager les dépressions mais qui stimule aussi les besoins fondamentaux que sont de s’alimenter et de se reproduire (stimule la libido). Et, précisément, les personnes dépressives en sont souvent déficitaires et vont donc chercher un réconfort, hélas éphémère, dans les sucreries dont ils vont devoir renouveler régulièrement les apports pour en garder les soi-disant bienfaits. La dopamine, hormone de l’élan et de la motivation, intervient également à ce niveau. Pour nous inciter à agir, elle active le circuit de récompense qui nous pousse à l’action. Lorsque nous ingérons du sucre, les neurones libèrent de la dopamine, comme si nous recevions une récompense pour un travail accompli. Mais la dopamine intervient également dans les addictions pour la drogue, le tabac, l’alcool et donc le sucre nous amenant à en consommer toujours plus jusqu’à créer une véritable addiction.

Au niveau psychologique
Psychologiquement, de nombreux facteurs entrent également en jeu. A commencer par de nombreuses croyances et messages publicitaires déloyaux : « faites le plein d’énergie au petit-déjeuner » pour des céréales dopés aux sucres et additifs divers, « je mange du chocolat car je sens que j’ai besoin de magnésium », « un jus d’orange pour faire le plein de vitalité », « je suis en hypoglycémie, il faut que je prenne du sucre » pour un simple coup de pompe… Il s’agit alors de découdre un par un ces programmes inexacts engrammés. Mais on ne peut entamer un sevrage du sucre sans aborder la cause profonde de toute addiction, un mal-être, conscient ou inconscient.

Le sucre, que l’on retrouve dans le lait de la mère, symbolise l’affection, la maternité, la douceur, la protection. Rechercher le sucre peut être une quête de douceur, qui a éventuellement manqué pendant l’enfance, ou dont nous avons été privé trop tôt, ou qui nous manque maintenant. Ce peut être une carence affective, un sentiment de non-reconnaissance, des conflits non résolus, un stress qui peut avoir pour origine une souffrance existentielle de ne pas être à sa place, de ne pas se réaliser, ne pas donner de sens à sa vie.
Je peux vous aider
Autant d’aspects qui méritent d’être évoqués, qui méritent une prise en charge, pour reprendre non seulement sa santé en mains, mais aussi le sens même de son existence. Ce sont aussi des thèmes que vous pouvez aborder avec votre naturopathe. Car la naturopathie dispose de toute une palette de techniques pour accompagner au sevrage du sucre : auriculothérapie (voir mon article), micronutrition, phytothérapie, nutrition, aromathérapie, hygiène de vie. L’acupuncture, la sophrologie, l’hypnose ou la programmation neurolinguistique (PNL) peuvent aussi être particulièrement efficaces. Avec la méthode Chiapi, je ne supprime pas uniquement le besoin de nicotine mais également toute compulsions pour le sucre. Cela en ayant d'abord vérifié et supprimé des causes physiologiques.
Ainsi la naturopathie n'est pas uniquement "soigner avec des plantes". Son action et ses outils sont bien plus larges. La naturopathie s'intéresse à la personne dans sa globalité, à tous les niveaux. Et pour cela, je prends le temps de vous écouter et je fais appel à tous les outils que la nature peut m'offrir, que ce soit du monde végétal, animal, minéral, vibratoire ou magnétique. Lors de mes consultations, je propose des conseils alimentaires (alimentation riche en micronutriments, faibles en charge glycémique) et en hygiène de vie (activité physique, gestion du stress, arrêt du tabac, qualité du sommeil, réflexologie). Je vais éventuellement m’aider avec l’auriculoathérapie (voir mes programmes), la phytothérapie ou la micronutrition et toutes les techniques qui sont en ma possession. Voilà ce qui fait toute la richesse d'une consultation en naturopathie et toute la diversité des pratiques propres à chaque naturopathe.
Pour ma part, je me suis également spécialisée dans l'arrêt du tabac qui, pour moi, est la première chose à faire lorsque l’on souhaite optimiser sa santé. C’est le premier facteur pour prévenir un grand nombre de maladies lourdes, à commencer par toutes les maladies dites de civilisation (diabète, syndrome métabolique, cancer, maladies auto-immunes, troubles cognitifs...). Mais à travers l’addiction au tabac ce sont tous les troubles qui ont pris leurs racines dans un stress sous-jacent qui n’est pas toujours conscientisé, comme les troubles du sommeil, les compulsions alimentaires ou les troubles digestifs et hormonaux. Autant d’aspects sur lesquels l’auriculothérapie agit efficacement.
Guillemette Bourgoing Naturopathe et Réflexologue spécialisée dans l'arrêt du tabac à Villelaure, Pertuis et Aix-en-Provence
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