Les rêves, souvent enveloppés d’un voile de mystère, sont loin d’être de simples projections aléatoires de notre cerveau. Ils constituent une activité cérébrale complexe qui se déroule pendant le sommeil dit paradoxal. Cette phase de sommeil est dite paradoxale car le cerveau, loin d’être au repos comme le reste de l’organisme, est en pleine activité avec une activité électrique intense proche de celle de l’éveil. Durant cette phase, les rêves participent à un processus biologique crucial sur notre santé mentale. Ils permettent de réguler les émotions, consolider la mémoire, résoudre des problèmes, développer notre créativité, et même soutenir notre système immunitaire.
Le paradoxe du sommeil paradoxal :
Les rêves apparaissent pour la plupart lors du sommeil paradoxal, qui est la dernière séquence du cycle de sommeil. Il est ensuite suivi d’un micro-réveil pour repartir de nouveau dans un autre cycle de sommeil ou par un réveil complet. Le cycle du sommeil se reproduit, normalement, plusieurs fois par nuit, et donc la phase paradoxale représente environ 20 à 25% du sommeil total chez un adulte et se prolonge de plus en plus dans la seconde moitié de la nuit. Cette phase de sommeil est également appelée phase REM (rapid Eye Movement) car des mouvements oculaires rapides peuvent être observés à travers les paupières (notamment sur les jeunes enfants). Ils sont la manifestation d’une activité cérébrale très dynamique. En effet, pendant le sommeil paradoxal, l’activité cérébrale est marquée par une intense activité qui contraste fortement avec le reste du corps qui reste dans une forme d’atonie musculaire quasi complète. Cette activité cérébrale, comparable à celle de l’éveil, est surtout activée au niveau des régions du cerveau associées à l’imagination, aux émotions et à la mémoire, notamment une zone du cortex, l’amygdale et l’hippocampe. Par ailleurs, cette phase est essentielle dans la neuroplasticité cérébrale (voir mon article), favorisant l’apprentissage et les connexions neuronales. C’est la raison pour laquelle il est préférable de se réveiller naturellement, après un cycle complet de sommeil, plutôt que d’interrompre cette dernière phase de sommeil indispensable. Quitte à se coucher un peu plus tôt …
Les rêves consolident l’apprentissage et stimulent la créativité :
Les rêves, pendant le sommeil paradoxal, en réorganisant les souvenirs (fait, connaissances mais aussi les émotions associées à des expériences), permettent au cerveau d’adopter de nouvelles informations ou d’éliminer celles qu’il juge superflues. Le mouvement rapide de balayage des yeux pourrait correspondre à une lecture rapide des images envoyées sous forme de rêves pour réétudier les événements de la journée. Ainsi, le cerveau restructure et organise les informations auxquelles il a été confronté pendant la journée. De même, il fait le lien avec sa base de données, en reliant les informations de ses expériences passées, et peut ainsi mieux comprendre un concept nouveau et définir ce qu’il pourra en faire dans l’avenir. La phase du sommeil paradoxal est donc indispensable pour optimiser la mémoire à long terme.
Par ailleurs, lors de la phase paradoxale, les connexions entre les différentes zones du cerveau augmentent. Ainsi, l’hippocampe (impliqué dans la mémoire, le vécu) échange avec le cortex préfrontal qui est le siège de la réflexion abstraite (l’interprétation des événements). De cette interconnexion naissent les rêvent qui sont de véritables scènes où le cerveau explore des associations nouvelles, inhabituelles voire improbables. Il y mélange des fragments de réalité et des images recueillies de manière aléatoire, créant ainsi de scenarii nouveaux qui lui permettent de tester des situations inédites ou trouver des solutions à des problèmes sous un autre angle de vue, avec des solutions qui n’ont pas été envisagées lors de l’éveil. Ainsi, en favorisant des associations inédites, originale, sans les filtres que nous pouvons nous imposer, les rêves permettent de s’ouvrir à des idées innovantes et créatrices.
Les rêves nous aident à réguler nos émotions :
Ces associations permettent également aux rêves d’offrir un espace mental pour explorer les différentes solutions à des problèmes complexes et traiter les émotions fortes vécues au cours de la journée. Lors de la phase de sommeil paradoxal, le cerveau revit les événements de la journée, notamment les situations stressante, sans libérer pour autant d’adrénaline (l’hormone qui permet de réunir toutes les ressources pour fuir ou combattre, voir mon article sur le stress). Cela permet au mental de revenir sur un événement stressant ou traumatisant, sans ressentir la panique qui y est associée et donc de pouvoir le traiter à sa juste valeur, dans la zone du cortex préfrontal. Cette réactivation dans le sommeil permet de réduire l’intensité des émotions négatives et offre des solutions pour mieux les appréhender pendant l’éveil. Les rêves ont donc un réel rôle thérapeutique dans la gestion de nos émotions. Par ailleurs, en relativisant les effets d’un agent stressant, la personne est moins anxieuse et donc produit moins de cortisol, appelé également « hormone du stress ». Or le cortisol est pro-inflammatoire. Donc, les rêves, en régulant le cortisol, réduisent les inflammations chroniques et renforcent donc l’immunité. Ainsi, dormir, respecter les cycles naturels du sommeil, s’accorder du temps pour rêver, est bon pour la santé ! Les cauchemars à répétition, les rythmes de sommeil perturbés, augmentent le risque de troubles anxieux et dépressifs et ne doivent donc pas être négligés. Ne laissez pas les troubles du sommeil s’installer dans vos nuits.
Je peux vous aider :
Les troubles du sommeil affectent la nature et la fréquence de nos rêves : « je ne rêve pas », « je vais tout le temps des cauchemars », « je vais toujours les mêmes rêves »… Ces perturbations sont souvent associés à des troubles cognitifs (altération de la mémoire et de la réflexion) mais aussi à une augmentation de l’anxiété et une résistance moindre au stress et à un affaiblissement du système hormonal. Ainsi, les rêves sont essentiels dans nos mécanismes d’adaptation psychiques, émotionnels, cognitifs et physiologiques. L’approche en naturopathie est particulièrement complète pour aborder les problèmes de sommeil car elle aborde la personne dans sa globalité. Les troubles du sommeil sont le plus souvent la résultante de plusieurs facteurs, dont le plus fréquent est le stress, dont la personne n’a pas forcement connaissance. Il s’agit alors de mettre en exergue les causes responsables d’un sommeil perturbé et proposer des solutions naturelles et non invasives pour retrouver un sommeil réparateur. Pour cela je m’aide de tous les outils que m’offre la naturopathie et la réflexologie : des techniques naturelles pour favoriser l’endormissement et prolonger le sommeil paradoxal, rééquilibrer le rythme circadien par des conseils en hygiène de vie, de séances de réflexologie plantaire pour apaiser le système nerveux et réduire l’impact du stress. C'est ce qui fait toute la richesse d'une consultation en naturopathie et toute la diversité des pratiques propres à chaque naturopathe. Je pratique également la réflexologie auriculaire et l'iridologie en plus de l'usage des plantes et de la micronutrition.
Enfin, je me suis spécialisée dans l'arrêt du tabac qui, pour moi, est le premier facteur pour prévenir un grand nombre de maladies lourdes, à commencer par toutes les maladies dites de civilisation (syndrome métabolique, cancer, maladies auto-immunes, troubles cognitifs...) Alors respectez cette merveilleuse machine qu'est votre corps, arrêtez de fumer. Vous n’en dormirez que mieux !
Guillemette Bourgoing Naturopathe et réflexologue spécialisée dans l’arrêt du tabac à Villelaure, Pertuis et Aix-en-Provence
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